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PAGE 10 EC COMPETITION POLICY NEWSLETTER Vol. 1, N° 2, Summer 1994
OPINIONS & COMMENTS
In this section DG IV officials outline developments in community competition procedures. It is important to
recognise that the opinions put forward in this section are the personal
views of the officials concerned. They have
not been adopted or in any way approved by the Commission and should not be relied upon as a statement of the
Commission's or DG IV's views.
L'application du contrôle communautaire des concentrations aux oligopoles
dominants
par Olivier Guersent, DG IV-Merger Task Force
C'est un fait largement accepté par la théorie économique
que, lorsqu'un marché est fortement concentré, le degré
d'interdépendance entre entreprises s'accroît de telle sorte que
plusieurs entreprises peuvent avoir une forte convergence
d'intérêt à réduire les quantités mises sur le marché ou à
augmenter les prix. Elles se trouvent alors conjointement
dans une situation de puissance économique qui leur confère
le pouvoir de faire obstacle au maintien d'une concurrence
effective
1
. Dés lors, les effets anticoncurrentiels résultant
d'une position dominante collective devraient être les mêmes
que ceux qui résultent d'une position dominante individuelle.
C'est la raison pour laquelle les principales autorités de
concurrence à travers le monde sont dotées des moyens
juridiques d'appréhender les positions dominantes collectives
au même titre que les positions dominantes individuelles.
C'est également pourquoi, le TPICE dans l'affaire du "verre
plat en Italie
2
" a admis que l'article 86 pouvait s'appliquer
aux positions dominantes collectives. Pour la même raison,
la Commission a considéré que la position dominante
collective entrait dans le champ d'application du règlement
"concentrations".
Curieusement, la Commission n'a eu à trancher ce point,
dans l'affaire Neslé/Perrier, que relativement tardivement,
près de deux ans après l'entrée en vigueur du règlement
3.
Elle
avait auparavant envisagé la question mais l'avait laissée
ouverte
4
.
Il est remarquable que la Commission ait opté, dans cette
affaire, pour une conception "pure" de la domination
oligopolistique, en acceptant qu'une position dominante
collective puisse exister en l'absence de tout lien structurel
entre les membres de l'oligopole dominant.
Une telle approche - conforme aux enseignements de la
théorie économique qui font naître la domination collective
d'un degré élevé d'interdépendance des décisions conjugué à
une forte convergence d'intérêt entre les membres de
l'oligopole dominant - fonde la philosophie même du
contrôle des concentrations qui vise à "empêcher des
structures de l'offre tellement étroites que la conclusion de
cartels n'est plus nécessaire pour mener à bien une action
concertée"
5
.
Toutefois, si la Commission considère que l'existence de
liens n'est ni nécessaire, ni suffisante pour démontrer
l'existence d'une domination oligopolistique, elle prend en
compte ces liens dans son analyse, qu'il s'agisse de liens
structurels ou de l'existence d'ententes passées.
6
Si le premier cas fut tardif, les 18 mois qui ont suivi la
décision Nestlé/Perrier (d'août 92 à janvier 94) furent, en
revanche, prolifiques puisque cette question a été examinée
en détail à 7 reprises et a conduit la Commission à formuler
des doutes sérieux dans 3 cas.
7
L'analyse de cette pratique décisionnelle courte mais fournie,
permet de dégager les grandes lignes de l'analyse que met en
oeuvre la Commission afin de déterminer si, postérieurement
à la concentration, les caractéristiques structurelles
déterminant le fonctionnement de la concurrence sur le
marché en cause, favoriseront l'adoption par plusieurs
entreprises d'un parallèlisme de comportement
anticoncurrentiel.
La méthodologie d'analyse de la Commission
Le schéma d'analyse se distingue de celui qui est utilisé en
matière de position dominante individuelle. En effet, les
situations de dominance collective requièrent une analyse à
deux niveaux. Il faut d'abord démontrer qu'il existe une forte
probabilité pour que les membres de l'oligopole adoptent un
comportement parallèle anticoncurrentiel de telle sorte qu'ils
agiront comme un même groupe d'entreprises sur le marché
(analyse de la concurrence à l'intérieur de l'oligopole). Ce
n'est qu'ensuite, lorsqu'il faut déterminer si ce groupe sera en
mesure de s'abstraire de manière appréciable du
comportement de ses concurrents, que l'analyse rejoint le
schéma classique d'appréciation des positions dominantes
individuelles.
Seule la première de ces questions est spécifique de l'analyse
des oligopoles. Pour y répondre, la Commission procéde au
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